lundi 13 avril 2009

Quelques jours en capitale avant l’installation…

Descente de l’avion, 5h30 du mat, déjà 25°C, un brouillard lourd nous accueille. Une route de 30 kilomètres sépare l’aéroport de la ville. Ça permet aux voyageurs de se mettre dans le bain du pays et surtout de la capitale : bus, 4x4, odeurs de pot d’échappement, d’épices, foule sur le bord de la route, zébus et rizières, voilà tout ce qui nous attends à Tana.

Tana est une ville construite sur 12 collines, sacrées selon les gens du pays, ces collines ont tendance à me faire perdre mon sens de l’orientation d’autant que les taxis ne prennent jamais la même route pour aller d’un point A à un point B. Certains quartiers en hauteur de Tana sont très calmes et pourtant on y observe des embouteillages insupportables… mais quel est le secret des conducteurs de Tana ? Tout simplement de couper le contact du véhicule dès qu’une descente est en vue ! C’est bon pour la planète !… mais quand on sait que l’essence ici est aussi chère qu’en France on comprend mieux l’économie réalisée et puis ça permet de marchander sur certaine course qui se font presque qu’en descente !

Pour vous conter l’ambiance de la ville comment dire ? Beaucoup d’enfants et de jeunes dans les rues, la misère est très présente avec beaucoup de mains tendues. « Une pièce vahaza ! » demande un enfant tenant son frère de 6 mois dans les bras, difficile après ça de croire que l’éducation pour tous est présente sur l’île. Et puis il y a le quartier où vit Sylvain, 67ha, où ça grouille d’activités, «le souk de Tana » d’après une amie malgache qui vit dans les beaux quartiers. Ce quartier je l’apprécie beaucoup parce qu’il est populaire, vivant, que les gens y sont gentils et qu’il est soit disant mal fréquenté pour tous les autres habitants de Tana…

On sent bien tout de même que les gens ne se sont pas encore remis des aléas politiques de ces derniers mois, qu’il règne un certain flou artistique sur leur avenir. Les malgaches attendent les changements promis avec beaucoup de patience. Cependant des manifestations ont encore lieu sur la place de la démocratie où les partisans de l’ancien président se regroupent et élisent leurs nouveaux représentants. Il n’est pas rare de croiser des militaires armés lorsqu’on se balade près du centre ville (ce qui nous est déconseillé par l’ambassade).

Marie, Tana le lundi 13 avril 2009.